«
- … par inhalation de fumées toxiques. Surveillez sa tension artérielle, son pouls et programmez un électrocardiogramme pour voir ce qu’il en est.
- Bien docteur. Nous n’avons retrouvé aucun papier d’identité sur lui. Il se réveille par période mais a de longues absences.
- Il lui faudra encore quelques heures pour éliminer les sédatifs.
- Le voyage pour l’hôpital n’a pas été de tout repos ai-je compris ?
- Oui, il délirait complètement, des paroles insensées, complètement irréalistes.
»
Le gout du sang dans la bouche. Du sang qui dévale la pente sinueuse de mon œsophage jusqu’à l’orifice de mon estomac, à m’en donner la nausée. On me lacérait de l’intérieur. Des dizaines de lames creusaient, tranchaient, découpaient méthodiquement la paroi de ma gorge.
Mes glandes lacrymales sécrètent leur liquide qui déborde et coule sur ma joue. J’essaye d’ouvrir mes yeux rougis mais la lumière est aveuglante.
Je suis donc à l’hôpital. Mais pourquoi ?
J’ouvre la bouche, expire l’air de mes poumons en faisant vibrer mes cordes vocales. Aucun son…
Une sensation de chaleur se crée au creux de mes entrailles. Les pores de ma peau s’ouvrent, mes poils s’hérissent. L’angoisse me hante… mais que m’arrive-t-il ?
Musique écoutée à l'écriture : Journey - Haendel's Lascia Ch'io Pianga (Era Classics II)